Roger HOUDARD – 45668
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Louis, Houdard (parfois orthographié Houdart) naît le 17 janvier 1911 à Versailles (Seine-et-Oise / Yvelines), chez ses parents, Georges Houdard, 36 ans, marchand Boulanger, et Hélène Villars, son épouse, 28 ans, domiciliés au 19 boulevard de la Reine. Le 3 juin 1935 à Béton-Bazoches (Seine-et-Marne), il se marie avec Lucienne Gabrielle Gangnery. Ils ont un enfant. En 1938 et jusqu’au moment de son arrestation, Roger Houdard est domicilié au 148, rue d’Avron à Paris 20e, quartier de Charonne, vers la Porte de Montreuil. Il travaille comme manœuvre spécialisé ou journalier. Il est membre du Parti communiste de 1936 à l’interdiction de celui-ci, militant dans la cellule « Hachette » (l’éditeur ?). Son engagement politique l’isole de ses parents. Avant-guerre, il milite avec Raymond Luauté [1]. Par lui, il entre en contact avec Albert Bertolino - qui habite à deux pas de chez lui - et Robert Vonet (évadé de Rouillé, repris en juillet 1943 et fusillé le 26 janvier 1944). Vers la fin de septembre 1940, sous l’occupation, Roger Houdard rencontre un ancien camarade de travail prénommé Gaston qui le sollicite en vue de participer à la propagande clandestine. Par la suite, lors de rendez-vous parfois fixés à la station Porte de Montreuil, il reçoit successivement de celui-ci une douzaine de paquets d’environ cent tracts, parmi lesquels il y a parfois des papillons gommés, qu’il est chargé de remettre à un nommé René lors de rendez-vous dont l’heure et le lieu varient. Roger Houdard participe également à des réunions au sein d’un groupe du Parti communiste clandestin du 20e arrondissement. Lesquelles se tiennent généralement le dimanche matin chez Gabriel Buyse, 109 rue des Grands-Champs (vers la rue du