Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.

Eugène Nicot nait le 14 octobre 1888 au lieu-dit Nouallet sur la commune de Sardent (Creuse – 23), au domicile de ses parents, Silvain Nicot, 32 ans, maçon, et Angélique Thomas, son épouse, 26 ans.

Pendant un temps, Eugène Nicot travaille comme cultivateur.

Le 6 octobre 1909, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 50e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire. Le 24 septembre 1911, il est « envoyé dans la disponibilité », titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, Eugène Nicot rejoint deux jours plus tard son unité, le 50e R.I. , caserné à Périgueux. Le régiment part combattre en Belgique, puis fait retraite. Le 4 septembre, avant la bataille de la Marne, Eugène Nicot est admis à l’hôpital de Nogent-le-Rotrou pour fièvre. Vers le 22 octobre, après plusieurs jours de convalescence, il rejoint son unité au front (« aux armées ») en Champagne, dans le secteur de Prosnes. Le 1er mai 1916, il passe au 278e régiment d’infanterie. Le 29 juillet suivant, il est évacué sur les ambulances 14/20 puis 3/12 s.p. 200 pour « crise appendiculaire ». Deux jours plus tard, il rejoint son unité. Le 13 novembre, il est évacué sur l’ambulance 7/21 s.p. 116 pour « coliques appendiculaires », puis dirigé sur l’hôpital de Cayeux(-en-Santerre ?). Quand il en sort, il rejoint son unité sur le front. Le 10 février 1917, il est de nouveau évacué, sur l’ambulance 3/154 s.p. 86, pour « crise appendiculaire » (de violentes douleurs somatiques ?). Le lendemain, il rejoint son unité au front. Le 16 mai 1917, alors que le 278e R.I. vient à peine de s’installer dans les tranchées du secteur du moulin de Laffaux (Aisne), il est soumis à une violente offensive allemande, qui bouscule les premières lignes. Au soir de cette journée, le régiment compte 29 tués dont 3 officiers, 130 blessés dont 7 officiers et 168 disparus dont 1 officier. Au nombre de ces derniers, Eugène Nicot est fait prisonnier par l’armée adverse. Il est interné à Limburg-sur-Lahn (Limburg an der Lahn), en Hesse (Allemagne). Le 29 décembre 1918, il est rapatrié. Le 6 janvier 1919, il est admis à l’hôpital complémentaire 48 de Bourgoin (Isère) pour « bronchite, mauvais état général, anémie ». Il y reste une semaine, puis part pour une convalescence de deux mois. Il rentre au dépôt le 14 mars. Le 29 juillet, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Sardant. Plus tard, Eugène Nicot fera le compte : « sept années soldat, trente-deux mois au front, dont vingt mois prisonnier… ». Plusieurs commissions de réforme successives lui diagnostiqueront un emphysème.

Le 2 mars 1920 à La Chapelle-Taillefert (23), Eugène Nicot se marie avec Adélaïde Valladeau, née le 23 août 1897 au “village” de Lavaud, sur cette commune.

En juin 1921, le couple habite au 45, rue Mouffetard, à Paris 5e. Ils auront un fils, Robert Auguste, né le 15 mars 1924 à Paris 14e.

Lors du recensement de population de 1931 et jusqu’à l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domicilié allée Sauret (rue Sauret-Châtelier) à Villeneuve-le-Roi