Stanislas Villiers naît le 19 janvier 1889 à Villemanoche, au nord-ouest du département de l’Yonne, chez ses parents, Achille Villiers, 29 ans, vigneron, et Marie Villiers, son épouse, 22 ans, vigneronne. Celle-ci décède prématurément, avant 1912. Stanislas a – au moins – deux frères plus jeunes : Octave, né en mars 1890, et Léopold, né en juin 1891.
D’un bon niveau d’études primaires, Stanislas Villiers commence néanmoins à travailler comme charretier cultivateur.
Le 3 octobre 1910, il est incorporé au 153e régiment d’infanterie, à Troyes (?), dans l’Aube, afin d’accomplir son service militaire. Le 26 septembre 1911, il est nommé caporal. Le 25 septembre 1912, il est « envoyé dans la disponibilité », avec un certificat de bonne conduite. Dans la réserve de l’armée d’active, il est classé en affectation spéciale comme manœuvre aux Chemins de fer du Nord du 1er novembre 1913 au 5 mai 1914.
Au début de son retour à la vie civile en octobre 1912, Stanislas Villiers habite au 181 bis, rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris 10e. Par la suite, il emménagera au 70, rue des Poissonniers, à Paris 18e.
Le 4 août 1914, suite au décret de mobilisation générale, Stanislas Villiers rejoint à Rouceux, près de Neufchâteau (Vosges), l’unité à laquelle il a été affecté, le 360e régiment d’infanterie, appartenant à la 140e brigade de réserve, elle-même intégrée à la 70e division de réserve. Le 8 août, après avoir été rassemblé, le régiment se met en marche et gagne le centre de résistance du plateau de La Rochette, devant Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le baptême du feu à lieu le 20 août, lors d’une offensive française dans le secteur de Jallaucourt, en Lorraine annexée (bataille de Lorraine).
Le 25 août, un engagement à l’ouest d’Hoéville met hors de combat 19 officiers et 900 hommes de [...]