JPEG - 77.1 ko
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. 
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Jan (Jean) Trzeciak naît le 23 décembre 1896 à Zarzecze (Pologne) ; 21 lieux pourraient correspondre à ce toponyme.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 196, rue Émile-Heurteau (aujourd’hui rue desPommiers), «  troisième rangée » de la cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle – 54). Il est voisin de Wladyslaw Bigos, Jean Krecioch et Victor Ziemkiewicz.

Marié, il a quatre enfants.

JPEG - 102 ko
Homécourt. Cité ouvrière de la Petite Fin et l’usine sidérurgique 
en arrière plan. Carte postale. Collection particulière. D.R.
JPEG - 16.2 ko

Il est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt.

JPEG - 115.6 ko
Carte postale (années 1900). Collection Mémoire Vive.

Jean Trzeciak occupe des responsabilité syndicales.

Il est arrêté à son domicile le 2 mars 1942, comme Wladyslaw Bigos et Boleslaw Ferenc, probablement désigné en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

JPEG - 128.9 ko

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Jean Trzeciak est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 46162 selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule n’a pas été retrouvée).

Il meurt à Auschwitz le 4 novembre 1942, d’après les registres du camp.

Son nom est inscrit sur le Monument aux morts d’Homécourt (orthographié « Trczeciak »).

La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 3-06-2001).

Des treize déportés “45000” de la commune, seul Jacques Jung est revenu.

Un certain François Trzeciak, né le 26 octobre 1896 en Pologne, meurt à Dachau le 27 février 1945 : s’agit-il d’un cousin ?

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 74, 368 et 422. 
- Cl. Cardon-Hamet, Mille otages pour Auschwitz, Le convoi du 6 juillet 1942 dit des “45000”, éditions Graphein, Paris nov. 2000, page 117. 
- Raymond Falsetti, amicale des familles de déportés d’Homécourt (exposition et dossier). 
- Association Mémoire du Pays de l’Orne, bulletin Pagus Orniensis n° 10, page 27. 
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 1259 (38811/1942). 
- Site Mémorial GenWeb, relevé de Philippe Dezerville (01-2005).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 24-03-2009)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous dispose (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.