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Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. 
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Hartwig, Israël, Goldschmidt naît le 27 novembre 1892 à Lübeck (Allemagne).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Anvers – en néerlandais : Antwerpen – en Flandre (Belgique) ; son adresse reste à préciser.

Il est hôtelier.

Sous l’occupation, il se trouve interné au camp de Savigny, en Haute-Savoie (74).

Il s’en évade avec Moses Sturm, de Bruxelles, et tente avec lui de retourner en Belgique. Sans papiers, tous deux sont arrêtés le 18 mars 1942, par des Feldgendarmes, dans le train Dijon-Lille en gare de Joinville (Haute-Marne – 52). Le lendemain, ils sont jugés par le tribunal allemand de Chaumont (52) puis écroués dans la prison de la ville.

À une date restant à préciser, les deux hommes sont internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Hartwig Goldschmidt est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste (reconstituée) des hommes déportés comme otages juifs.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Hartwig Goldschmidt est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46277 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Il meurt à Auschwitz le 12 août 1942, d’après les registres du camp ; un mois après l’arrivée de son convoi.

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Le Mémorial de la Shoah, au 17 rue Geoffroy-l’Asnier à Paris 4e. 
À gauche, panneau du Mur des noms pour les déportés 
de l’année 1942 avec les « noms modifiés et identifiés 
depuis l’achèvement du mur
 » (janvier 2005). 
De nombreux otages juifs du convoi du 6 juillet 1942 
y ont été ajoutés ensuite… Photo Mémoire Vive.
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Inscrit sur le Mur des noms…

Sources :

- Son nom et son matricule figurent sur la Liste officielle n°3 des décédés des camps de concentration d’après les archives de Pologne, éditée le 26 septembre 1946 par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre, page 60. 
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 66, 390 et 406. 
- Club Mémoires 52, Déportés et internés de Haute-Marne, Bettancourt-la-Ferrée, avril 2005, p. 21. 
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrit, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 366 (20862/1942).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 2-06-2008)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous dispose (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.