François BURESI – 45313

François Buresi, né le 10 mai 1896 à Petreto-Bicchisano (Corse-du-Sud), domicilié à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), mort à Auschwitz-I le 18 août 1942.

François Buresi naît le 10 mai 1896 à Petreto-Bicchisano (Corse-du-Sud – 2A), chez ses parents, Jacques François Buresi, 26 ans (né le 9 novembre 1869 à Ciamannace), propriétaire, laboureur, et Marie Thérèse Vellutini, 27 ans, son épouse. Les témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont Jean Vellutini, 50 ans, laboureur, et Joseph Vellutini, 30 ans, journalier.

François a plusieurs frères et sœurs, dont Marie Charlotte, née le 28 juin 1894 (qui décèdera à Saint-Ouen), Anne Marie Antoinette, né le 23 mars 1899, Toussaint, né le 1er novembre 1902 (marié à Paris en 1926), Jean, né le 8 juin 1905, mais décédé en 1906, Jean(-Baptiste), né le 1er janvier 1908, Jéromine, née le 12 juillet 1910 au lieu-dit Valle. Selon la mémoire familiale, le père de famille est de conviction socialiste, qu’il s’est formée en autodidacte.

Pendant un temps, François Buresi travaille comme cordonnier. Il s’occupe aussi « à extraire des souches de bruyère ».

De la classe 1916, il est mobilisé dès le 19 avril 1915 au 81e régiment d’infanterie. Le 15 août suivant, il passe au 420e R.I., le 11 septembre 1916 au 66e R.I. et, le 27 septembre suivant au 33e R.I. Un an plus tard, le 22 septembre 1917, il est porté déserteur, puis rayé des contrôles de la désertion quatre jours plus tard. Le 28 février 1918, il est de nouveau porté déserteur, mais rayé des contrôles le 15 mai suivant, s’étant constitué prisonnier à la gendarmerie de Petreto-Bicchisano. Le 12 août, il passe au 73e R.I. par mesure disciplinaire, puis au 89 R.I. le 9 mars 1919. Il est mis en [...]

René BOULANGER – 45285

René, Georges, Fernand, Boulanger, né le 25 février 1897 à Saint-Sauveur-lès-Amiens (Somme), domicilié à Abbeville (Somme), mort à Auschwitz le 3 octobre 1942.

Collection Nicole Dilly. Droits réservés.René, Georges, Fernand, Boulanger naît le 25 février 1897 à Saint-Sauveur-lès-Amiens (Somme – 80), fils d’Édouard Boulanger, chauffeur aux Chemins de fer du Nord, 30 ans, et d’Isabelle Carpentier, son épouse, 22 ans, couturière, tous deux domiciliés à Amiens (80) ; il semble que l’enfant naisse chez un parent : Wulphy Carpentier, « maréchal » (-ferrant ?). René a – au moins – une sœur, Roberte, née vers 1905.

Le 8 janvier 1916, René Boulanger est mobilisé comme soldat de 2e classe au 120e régiment d’infanterie. Le 13 mai 1916, la commission de réforme d’Ancenis le classe au service auxiliaire pour une très forte myopie des deux yeux. Le 30 mai 1916, il est détaché « jusqu’à nouvel ordre » comme tourneur à la Manufacture d’armes de Châtellerault (Vienne). Le 8 septembre 1916, la commission de réforme de Châtellerault le maintien dans le service auxiliaire.

Le 9 novembre, il est affecté au service auto du 13e R.I. Le 30 décembre 1916, il passe au 20e escadron du train des équipages. Le 5 septembre 1918, il passe au 16e escadron du train. Le 2 mars 1918, il passe au 4e train. Le 8 septembre 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Abbeville, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 22 janvier 1921, il est embauché comme employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord, affecté à Abbeville.

Le 23 juillet de la même année, à Abbeville (80), il se marie avec Victorine Deloubrière, née le 29 mai 1903 à Wathiéhurt, sur la commune de Lanchères (80). Ils ont une fille, Ginette, née le 17 [...]

Fernand BOULANGER – 45282

Fernand, Édouard, Théophile, Boulanger, né le 22 février 1905 à Amiens (Somme), domicilié à Amiens, mort à Auschwitz le 6 janvier 1943.

Vers 1942 ; extrait de la photo ci-dessous.
Collection Claude Léraillé. D.R.Fernand, Édouard, Théophile, Boulanger naît le 22 février 1905 à Amiens (Somme – 80), fils de Gaspard Boulanger, plombier, et de Céline Lourdel. Plus tard, ceux-ci habitent Montreuil-sous-Bois (93).

Pendant un temps, Fernand Boulanger travaille comme émailleur.

Le 15 décembre 1928, il se marie avec Yvonne, Camille, Roger, née à Amiens le 14 février 1907, émailleuse. Tous deux sont employés par les établissements René Gaillard (Usine de Traitement de Surface des Métaux), entreprise d’émaillage fabriquant des panneaux et signaux pour travaux publics, dont l’usine est installée au coin des rues de la Boutillerie et René Boileau (aujourd’hui transformée en supérette).

Le couple a une fille, Fernande, Céline, née le 21 mai 1930.

Le 15 octobre 1929, Fernand Boulanger est embauché par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Yvonne Boulanger décède de maladie le 27 juillet 1931.

Le 29 septembre 1934 à Amiens, Fernand Boulanger épouse en secondes noces Fernande, Malvina, Guelque, née le 30 mai 1912 à Éperlecque (Pas-de-Calais), femme de chambre. Ensemble, ils ont un fils, Daniel, né le 19 septembre 1937.

Vers 1942, Fernande et Fernand Boulanger,
et leurs enfants, Daniel et… Fernande.
Collection Claude Léraillé. Droits réservés.Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 179, rue de Boutillerie à Amiens (dans la portion de rue rebaptisée Raymond Gourdain [1]).

Cheminot, Fernand Boulanger est alors chauffeur de manœuvre au dépôt SNCF d’Amiens.

Avant guerre, sa hiérarchie, qui ne l’apprécie guère, « signale » (à qui ?) Fernand Boulanger comme communiste militant.

Le 15 mars 1940, il est mobilisé comme soldat après avoir été rayé de l’Affectation spéciale par l’autorité militaire.

Le 8 mai 1942, Fernand Boulanger est arrêté [...]

Félix BOUILLON – 45 … ?

Pas de texte

Lucien BONHOMME – (45269 ?)

Lucien Bonhomme, né le 9 décembre 1906 à Bar-le-Duc (Meuse), domicilié à Bar-le-Duc, mort à Auschwitz le 19 septembre 1942 (sélectionné, gazé ?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Lucien Bonhomme naît le 9 décembre 1906 à Bar-le-Duc (Meuse – 55).

Le 2 février 1930, il est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Lucien Bonhomme est domicilié au 17, rue de l’Horloge à Bar-le-Duc. Marié avec Berthe Dombal, née en 1908, il a six enfants, dont Odette, née en 1924, Yvette, née en 1925, Geneviève, née en 1926, René, né en 1930, Claudine, née en 1934.

Il est alors cantonnier auxiliaire SNCF à Bar-le-Duc.

Le 23 juin 1941, Lucien Bonhomme est arrêté, probablement dans le cadre de l’Aktion Theoderich [2], et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

 

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Dans un des wagons, les détenus de la Meuse se sont rassemblés autour de Charles Dugny.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures puis repart à la nuit tombée : Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, Lucien Bonhomme est enregistré au [...]

Georges BINER – 46 219

Pas de texte

Émile BILLOQUET – 46218

Émile, Charles, Billoquet, né le 13 novembre 1908 à Oissel (Seine-Maritime), domicilié à Oissel, mort à Auschwitz le 15 septembre 1942.

Émile, Charles, Billoquet naît le 13 novembre 1908 à Oissel (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1]), fils de Georges Billoquet, 33 ans, frappeur à la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, et de Louise Augustine Lebourg, 30 ans, son épouse, parents d’une nombreuse famille, dont Génius, né en 1902, Louise Eugénie, née en 1906, Georgette, née en 1911. Le 29 mars 1916, leur père décède prématurément, âgé de 41 ans, et ses enfants deviennent pupilles de la Nation.

En 1921, âgé de 14 ans et demi, Émile Billoquet est apprenti ajusteur chez un serrurier.

De la classe 1928, il devrait commencer son service militaire à la fin de cette année, et la terminer l’année suivante (à vérifier…).

Le 17 novembre 1930, il est embauché comme ajusteur par la Compagnie de chemin de fer de l’État qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2]. Il a un cousin également cheminot : Maurice Billoquet, né en 1893 à Orléans.

En 1931, Émile Billoquet vit encore chez sa mère au 5, grande rue de l’Église, à Oissel, avec sa sœur Georgette, chapelière, leur grand-mère maternelle Augustine, 77 ans, et une petite « pensionnaire » de 3 ans.

Au moment de son arrestation, Émile Billoquet habite toujours à cette adresse. Il est alors marié avec Noélie, Clémence, Brémond, et ils ont un enfant.

Émile Billoquet est serrurier-ajusteur aux ateliers SNCF des Quatre-Mares à Sotteville-les-Rouen, où travaille également Gérard Marti.

Le 10 janvier 1938, le préfet de Seine-Inférieure demande au commissaire spécial de police de Rouen de faire procéder à une enquête discrète sur le Parti communiste dans l’arrondissement de Rouen, en vue [...]

Georges Léon BIGOT – (46220 ?)

Georges Léon Bigot, né 16 juillet 1904 à Flers (Orne), domicilié à à Bayeux (Calvados), mort à Auschwitz le 18 septembre 1942.

Georges, Léon, Victor, Bigot, naît 16 juillet 1904 à Flers (Orne).

Le 6 avril 1925, il entre aux Chemins de fer de l’État comme ajusteur à l’essai au dépôt des Batignolles (Paris 17e).

Le 27 juin suivant, à Bayeux (Calvados), il se marie avec Yvonne Vassal, née dans cette ville le 7 décembre 1901. Le couple s’installe rue de la Gare à Sainte-Marguerite-d’Elle (14), où Georges est employé au dépôt ferroviaire (gare de Lison, sur la ligne Paris-Cherbourg), et où leur premier enfant, Jacqueline, naît le 8 février 1926.

En juin 1929, Georges Bigot, toujours cheminot, devient ajusteur-monteur, puis, en août 1930, ouvrier ajusteur de 1re classe à Bayeux.

En 1931 et jusqu’au moment de son arrestation, Georges Bigot et sa famille sont domiciliés au 19, cité Bellevue, ouvrant sur la rue Cremel, à Bayeux. Bernard naît le 23 janvier 1931 et Nicole le 22 mars 1934.

En 1935, Georges Bigot est secrétaire du Syndicat des cheminots bayeusains formé après la réunification des deux sections syndicales, et secrétaire de l’Union locale de 1935 à 1937 (au moins).
Il fait partie de la délégation de quatre cheminots qui remet au Préfet une protestation contre les décrets-lois de novembre 1938 et demande le respect des conventions collectives des chemins de fer.

Il est membre du Parti communiste.Son dernier enfant, Gérard, naît en 1939.« Il travaillait pour la Résistance » selon Yvonne Lerouge, de Bayeux (déportée le 16 décembre 1943 vers les prisons d’Aix-la-Chapelle et Breslau, puis détenue en KL à Ravensbrück et à Mauthausen).

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Georges Bigot est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme communiste sur [...]

Paul BAHEU – 45189

Paul, Gustave, Baheu, né le 12 septembre 1899 à Beaurainville (Pas-de-Calais), domicilié à Amiens (Somme), mort à Birkenau le 18 septembre 1942.

Paul, Gustave, Baheu naît le 12 septembre 1899 à Beaurainville (Pas-de-Calais – 62), chez ses parents, Gustave Baheu, 28 ans, ébéniste, et Célinie Magniez, 29 ans, son épouse, habitants au hameau du Petit Beaurain. Sa mère décède deux semaines après sa naissance, le 4 octobre, âgée de 29 ans.Par la suite, Paul Baheu loge à Hesmond, où habitent deux familles Baheu en 1911 (des charpentiers). Il commence à travailler comme ouvrier agricole.

Le 23 avril 1918, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 1er régiment d’infanterie ; considéré comme étant « en campagne contre l’Allemagne ». Le 28 août suivant, il passe au 63e RI, avec lequel il part « aux armées ». Le 24 avril 1919, il passe au 171e RI. Il est aux armées jusqu’au 23 octobre suivant. Le lendemain, il participe à l’occupation de la rive gauche du Rhin, jusqu’à sa démobilisation. Le 21 mars 1921, il est « renvoyé dans ses foyers », titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 5 novembre 1921 à la mairie du petit village de Boubers-lès-Hesmond (62), Paul Baheu épouse Maria, Philomène, Léonie, Coquet, née 19 décembre 1898 à Hesmond, fille de “journaliers” agricoles. Leur premier fils, Noël, naît à Boubers le 26 décembre suivant.

Le 20 février 1922, Paul Baheu est embauché par la Compagnie des chemins de fer du Nord qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1]. À la même date, l’armée le classe en tant que réserviste dans l’« affectation spéciale », comme cantonnier dans les « chemins de fer de campagne » à Longueau, commune “ferroviaire” de l’agglomération d’Amiens (Somme). Aux recensements [...]

Félix ASSIÉ – (45180 ?)

Félix Assié, né le 11 août 1909 à Rohan (Morbihan), domicilié à Bayeux (Calvados), mort à Auschwitz le 20 octobre 1942.

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Félix Assié naît le 11 août 1909 à Rohan (Morbihan – 56), fils de Marius René Assié, voyageur/employé de commerce, 41 ans, et de Louise Anne Marie Audrain, 38 ans, son épouse, native de cette ville. À sa naissance, il a – au moins – trois frères et une sœur plus âgés, nés à Rohan.

En 1936, Félix Assié habite – seul – au 24, rue des Chanoines, à Bayeux (Calvados – 14).

Célibataire, il est employé comme agent de ligne aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT).

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat dans le canton rural de Trévières, dans le Bessin, 16 km à l’ouest de Bayeux.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 63, rue Saint-Patrice à Bayeux.

Dès le 28 août 1941, son nom figure sur une liste d’otages juifs et communistes établie par la Feldkommandantur 723 de Caen.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Félix Assié est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme communiste sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la gendarmerie de Bayeux avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération).

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu [...]