Désiré SILLIEN – (46104 ?)
Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu. Désiré, Pierre, Sillien naît le 7 juin 1904 à Saulnes, à l’est de l’agglomération de Longwy (Meurthe-et-Moselle - 54), à proximité des frontières du Luxembourg et de la Belgique, fils d’Auguste Sillien, 25 ans, ouvrier mineur, et de Françoise Keyser, 31 ans, son épouse. Les témoins sont deux ouvriers mineurs de Saulnes, dont un frère de la mère. Le 18 février 1928 à Herserange, commune voisine de Saulnes (54), Désiré Sillien se marie avec Paulette Wagner. Ils auront un enfant (à vérifier…). Au moment de son arrestation, Désiré Sillien est domicilié au 113, rue du Bois de Châ à Herserange. Il est ouvrier-mécanicien (machiniste). Membre du Parti communiste, la police française le qualifie de « militant d’extrême gauche ». Pendant la mobilisation de 1939-1940, il est affecté spécial à Thionville. Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”. Le 21 février 1942, Désiré Sillien est arrêté comme otage par la Feldgendarmerie. Le 23 février, il fait partie d’un groupe de vingt-cinq otages transférés par la police allemande au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54), en attente « d’être dirigés sur un autre camp sous contrôle allemand en France ou en Allemagne » ; ils y rejoignent quatorze autres otages arrivés la veille. Et, effectivement, le 5 mars, Désiré Sillien est parmi les trente-neuf