Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz lors de l’évacuation du camp en janvier 1945. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

André Montagne naît le 30 octobre 1906 à Baulieu-sur-Dordogne (Corrèze – 19), fils d’Émile Montagne, 36 ans, meunier, et d’Antoinette Chaux, 34 ans, son épouse. André a un frère aîné, Auguste, né le 5 octobre 1902 à Meymac (19).

En 1931, André Montagne habite avec ses parents dans le quartier de La Goutte du bourg de Saint-Angel (19), travaillant avec son frère comme ouvrier agricole pour leur père, propriétaire exploitant.

La même année, André emménage au 9, rue Martinval à Levallois-Perret (Seine / Hauts-de-Seine). Il est devenu employé du Métro (Chemin de fer métropolitain de Paris – CMP) à Paris 12e.

Le 30 juin 1934 à Saint-Angel, André Montagne se marie avec Marie Jeanne Patient, fille mineure, née le 15 novembre 1915 à Saint-Hilaire (19), peut-être au lieu dit Chambon. Ils n’auront pas d’enfant.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, André Montagne est domicilié au 14, rue du Président-Wilson à Levallois-Perret [1].

André Montagne est membre du Parti communiste.

Lors de l’exode, avec son épouse, ils vont se réfugier dans la famille de celle-ci, habitant toujours en Corrèze.

Rappelé pour son travail, André Montagne revient seul à Paris, Jeanne restant chez ses parents.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1940, il est arrêté à Levallois, par des agents du commissariat de police de la circonscription, au moment où il glisse des tracts communistes sous les portes. Pris est en possession d’une quarantaine de « factums », il est conduit au dépôt de la préfecture de police. Dans la même affaire sont pris Aimé Doisy et Germain Feyssaguet, de Levallois. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, André Montagne est écroué en détention préventive à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er. Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée. (montage photographique)

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée.
(montage photographique)

Le 15 octobre, la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine condamne André Montagne, Aimé Doisy et Germain Feyssaguet à quatre mois d’emprisonnement chacun pour « propagande communiste clandestine ».

Le 28 octobre, les trois hommes sont transférés à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne).

Le camp militaire de Royallieu en 1956. Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtiments du secteur A : « le camp des communistes ». En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive.

Le camp militaire de Royallieu en 1956.
Au premier plan, en partant de la droite, les huit bâtiments
du secteur A : « le camp des communistes ».
En arrière-plan, la ville de Compiègne. Carte postale, coll. Mémoire Vive.

À l’expiration de leur peine, le 10 janvier 1941, ils ne sont pas libérés, mais restent consignés sur ordre de la préfecture. Le 25 janvier, le préfet de police «  fait connaître » au président du Conseil d’administration de la STCRP qu’il a « fait application du décret du 18-09-1939 à » André Montagne.

Le 17 janvier, celui-ci a fait partie des 24 militants communistes conduits au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Val-d’Oise – 95), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes ou syndicalistes avant-guerre.

Centre de séjour surveillé d’Aincourt. Plan de l’enceinte montrant les points d’impact après le bombardement par un avion anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940. © Arch. dép. des Yvelines (1W71).

Centre de séjour surveillé d’Aincourt. Plan de l’enceinte
montrant les points d’impact après le bombardement
par un avion anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940.
© Arch. dép. des Yvelines (1W71).

Le 6 septembre, il est parmi les 150 détenus d’Aincourt (dont 106 de la Seine) transférés au camp français (centre de séjour surveillé – CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne), pour l’ouverture de celui-ci.

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue. Au fond - de l’autre côté de la voie ferrée -, le village. Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-Châteaubriant. Droits réservés.

Le camp de Rouillé, “centre de séjour surveillé”, vu du haut d’un mirador. Date inconnue.
Au fond – de l’autre côté de la voie ferrée -, le village.
Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne), Fonds Amicale Voves-Rouillé-Châteaubriant. Droits réservés.

Le 9 février 1942, il est parmi les 52 « communistes » (dont 36 seront déportés avec lui) remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et conduits par des Feldgendarmen à la gare de Poitiers. Enfermés dans deux wagons à bestiaux, ils sont transférés – via Paris – au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

La caserne de Royallieu après-guerre. Les huit premiers bâtiments alignés à gauche sont ceux du quartier “A”, désigné pendant un temps comme le “camp des communistes”. À l’arrière plan à gauche, sur l’autre rive de l’Oise, l’usine de Venette qui fut la cible de plusieurs bombardements avec “dégâts collatéraux” sur le camp. Carte postale. Collection Mémoire Vive.

La caserne de Royallieu après-guerre. Les huit premiers bâtiments alignés à gauche sont ceux du quartier “A”,
désigné pendant un temps comme le “camp des communistes”.
À l’arrière plan à gauche, sur l’autre rive de l’Oise, l’usine de Venette qui fut la cible de plusieurs bombardements avec “dégâts collatéraux” sur le camp.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Entre fin avril et fin juin 1942, André Montagne est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

TransportAquarelle

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet, André Montagne est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45891, selon les listes reconstituées (la photo du détenu portant ce matricule n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

© Mémoire Vive 2017.

© Mémoire Vive 2017.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.

Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos. L’ensemble des “45000” passent ainsi cinq jours à Birkenau.

Le 13 juillet, après l’appel du soir, une moitié des déportés du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp. Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté André Montagne.

Il meurt à Auschwitz le 21 octobre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) [2].
À Levallois, les listes électorales de 1945 indiquent : « Déporté. À maintenir sur les listes ». Une mention a été ajoutée ultérieurement : « Serait déporté, sans nouvelles ». Il ne figure plus sur les listes électorales de 1946. Son décès est enregistré en décembre 1947.

Le 26 juin 1946, Jeanne Montagne, alors domiciliée chez Arnaud Bouchez à Eygurande (19), écrit à un ministre (non précisé), pour signaler qu’elle n’a rien touché depuis l’arrestation de son mari. Ne pouvant payer le loyer du logement de Levallois-Perret, « ma propriétaire veut me faire payer le loyer ou me faire vendre mes meubles (…) J’ai fourni au métro un certificat de non-divorce et de non-séparation de corps, et une attestation comme quoi je n’ai jamais touché d’allocation. J’ai fourni ces pièces depuis 8 mois et je ne reçois rien. Dans l’espoir que vous voudrez bien m’aider dans cette affaire. » Le 12 septembre suivant, Clément Chausson, alors député de Corrèze à l’Assemblée nationale constituante, joint la lettre de Jeanne Montagne à son deuxième courrier adressé au directeur de l’état civil recherches du ministère des anciens combattants et victimes de guerre. Le 4 octobre, ce fonctionnaire répond au député que son ministère ne possède aucun renseignement concernant André Montagne dans ses fichiers, et qu’il envoie à Jeanne Montagne un formulaire à compléter afin de régulariser la situation de l’état civil de son mari. Un peu plus tard, celle-ci complète le formulaire de “demande formulée en vue d’obtenir la régularisation de l’état-civil d’un non-rentré”. Elle y précise qu’elle n’a plus reçu aucun signe de vie de son mari – qu’elle qualifie comme « déporté politique » – depuis sa déportation en Allemagne le 6 juillet 1942. Dans la même période, elle écrit : « Messieurs, cela m’est impossible de vous donner des témoins du jour de l’arrestation de mon mari. On se trouvait tous les deux près de ma famille en Corrèze ; comme mon mari a été rappelé par son travail, il a été obligé de se rendre à Paris et c’est à ce moment-là qu’il a été arrêté ; et moi je suis resté près de ma famille et je ne puis vous donner aucun renseignement. »

Le 13 février 1947, le ministère des ACVG n’établit qu’un simple “acte de disparition”, qui semble être envoyé… à la mère d’André Montagne, à Saint-Angel. Le 20 juin suivant, n’ayant pas reçu de nouvel élément d’information, le ministère écrit au procureur de la République du tribunal de 1re instance de la Seine pour lui laisser le soin de prononcer une déclaration judiciaire de décès du seul fait de la disparition et du non-retour d’André Montagne au 1er juillet 1942 (sic).

Au cours de l’été, Jeanne Montagne s’adresse au Comité des œuvres sociales de la Résistance de Corrèze (COSOR) afin de solliciter un secours. Le 18 août, l’organisation demande un document officiel de décès au ministère des ACVG afin d’établir un dossier.

Le 20 septembre 1947, André Faudry, de Saint-Maur-des-Fossés (Seine / Val-de-Marne), rescapé du convoi, rédige et signe une attestation certifiant qu’André Montagne « est décédé fin 1942 » à Auschwitz. Le 3 novembre suivant, Lucien Penner, de Vanves, autre rescapé, signe une autre attestation rédigée dans des termes identiques.

Ensuite, à quatre reprises – les 5, 10 et 26 novembre, le 17 décembre -, Jeanne Montagne sollicite l’acte de décès officiel concernant son mari.

Par ailleurs, la demande antérieure de la mère d’André Montagne a suivi son cours : le 14 novembre 1947, le tribunal civil de 1re instance de la Seine déclare que son fils est décédé « à Compiègne (Oise) le 6 juillet 1942 », jugement devant tenir lieu d’acte de décès et être transcrit sur les registres de Levallois-Perret.

Le 18 décembre 1947, l’officier de l’état civil alors en fonction au ministère des ACVG dresse l’acte de décès officiel d’André Montagne « sur la base des éléments d’information figurant au dossier du de cujus, qui nous a été présenté ce même jour » (les attestations de Faudry et Penner) et en fixant le lieu à Auschwitz et la date « postérieurement au mois de juillet ». Le 6 janvier 1948, l’acte de décès est transcrit sur les registres d’état civil de Levallois-Perret

Le 11 février 1949, à la mairie de Levallois-Perret, c’est le jugement déclaratif qui est transcrit. Peu après, le service de l’état civil de cette commune s’inquiète auprès du ministère : « Veuillez trouver ci-joint la transcription et le jugement déclaratif de Monsieur Montagne André. Le lieu du décès est différent. Que devons-nous faire ? » Le 1er juin suivant, le ministère écrit au maire de Saint-Angel pour lui signaler que l’acte de décès qu’il a établi a été transcrit sur les registres de Levallois-Perret.

Le 5 mars 1952, Jeanne Montagne – en qualité de conjointe – complète et signe un formulaire du ministère des ACVG pour demander l’attribution du titre de Déporté politique à son mari à titre posthume. La commission départementale rend un avis favorable le 19 février 1953. Le 17 novembre 1954, le ministère décide l’attribution du titre sollicité et transmet la carte DP n° 1187 0347 au délégué interdépartemental à Limoges.

La mention “Mort en déportation” est apposée sur l’acte de décès d’André Montagne (J.O. du 19-02-1997) ; constater l’existence de deux transcriptions entraîne sans doute la démarche administrative suivante…

Le 4 novembre 1998, le secrétariat d’État aux anciens combattants écrit au procureur de la République près le tribunal de grande instance, à Paris : « Le 14 novembre 1947, le tribunal de votre siège a rendu un jugement déclaratif de décès au nom de Monsieur André Montagne. Aux termes de ce jugement, Monsieur Montagne étant déclaré décédé le 6 juillet 1942, date de son départ en déportation, à Compiègne, ce jugement fut transcrit le 11 février 1949 sur les registres d’état civil de la mairie de Levallois-Perret. Or, mes services avaient précédemment dressé au nom de l’intéressé un acte de décès, transcrit à cette même mairie le 6 janvier 1948, fixant le décès à Auschwitz (Pologne), postérieurement au mois de juillet 1942, conformément au témoignage de deux co-détenus (pièces jointes). Le jugement du 14 novembre 1947 ne peut donc qu’être annulé. »

À Levallois, le nom d’André Montagne n’est inscrit  sur aucun monument commémoratif.

Notes :

[1] Levallois-Perret : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités dirigées par des maires communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[2] Différence de date de décès avec celle inscrite sur les actes d’état civil en France : Dans les années qui ont suivi la guerre, devant l’impossibilité d’obtenir des dates précises de décès des déportés, mais soucieux d’établir les documents administratifs nécessaires pour le versement des pensions aux familles, les services français d’état civil – dont un représentant officiait au ministère des Anciens combattants en se fondant sur diverses sources, parmi lesquelles le témoignage approximatif des rescapés – ont très souvent fixé des dates fictives : le 1er, le 15, le 30, le 31 du mois, voire le jour (et le lieu !) du départ. Leur inscription sur les registres d’état civil rendant ces dates officielles, certaines ont quelquefois été gravées sur les monuments aux morts.

Sources :

- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 127 et 128, 383 et 414.
- Cl. Cardon-Hamet, notice pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” des Hauts-de-Seine nord (2002), citant : Archives municipales de Levallois-Perret – Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen (fichier national).
- Archives départementales du Val-de-Marne (AD 94), Créteil : archives de la prison de Fresnes, maison d’arrêt, registre d’écrou 148 (2742w 15), n° 3958.
- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles, le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : cartons “occupation allemande”, communistes fonctionnaires internés… (BA 2114) camps d’internement… (BA 2374) ; registre des affaires traitées par la BS 1 1939-1941 (G B 29).
- Archives départementales de la Vienne : camp de Rouillé (109W75).
- Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 826 (36904/1942).
- Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : dossier individuel (21 p 517 817), relevé de Ginette Petiot (avril 2016).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 5-05-2021)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.